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Cette décision est issue des travaux du CNR (Conseil national de la refondation) animé par Elisabeth Borne depuis six mois à Matignon. Premier objectif de ces travaux : faciliter la mobilité des jeunes.

On parle notamment des jeunes travailleurs en formation, en apprentissage ou en stage. Souvent en stage dans des entreprises à plusieurs dizaines de kilomètres de chez eux.  

Une décision qui pose question 

Pour Maître Le Dall, cette nouvelle disposition va poser plusieurs questions : “Les juristes pourront avoir quelques réflexions sur le sort des mineurs qui seraient poursuivis dans le cadre du délits routiers. Ces dossiers arriveraient alors devant le tribunal pour enfants. En cas de problème, les parents restent responsables de leurs enfants mineurs, et on pense notamment au paiement d’éventuelles amendes liées à des infractions au code de la route”.

Une augmentation des coûts ?  

“On peut également avoir une interrogation sur les coûts. La prime d’assurance pour un jeune de 17 ans ne saurait être moins élevée que pour un jeune de 18 ans. On connaît les prix de ces assurances pour les jeunes conducteurs, souvent dissuasifs. Ce n’est pas tout, certains proposent de rendre obligatoire une formation post permis. Une idée qui entraînerait encore un surcoût. Tout cela alors que la volonté affichée est de rendre le permis de conduire plus accessible financièrement” précise Maître Le Dall.

“On pourrait également s’interroger sur le bilan en terme de sécurité routière avec des populations à risque, ou sur le risque d’engorgement avec encore plus de candidats au permis de conduire”.  

Un vrai intérêt 

“Malgré ces interrogations, il y a quand même un vrai intérêt pour les jeunes. On pense notamment à ceux qui aujourd’hui sont autorisés à passer le permis de conduire à 17 ans, mais qui ne peuvent prendre le volant qu’à 18 ans. Pour eux, ce décalage peut se traduire aujourd’hui par une perte d’expérience entre l’obtention du permis et la possibilité de conduire.” ajoute Maître Le Dall.