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Le printemps démarre bien pour le marché français des voitures neuves. En mars, les nouvelles immatriculations ont bondi de 24,2 %, à hauteur de 182.713. Sur l’ensemble du premier trimestre, la hausse atteint 15,2%. Des chiffres communiqués par la Plateforme automobile (PFA), qui réunit à la fois les constructeurs et les équipementiers. Il s’agit du huitième mois consécutif de hausse, ce qui permet de parler d’une dynamique retrouvée, quand bien même les seuils d’avant la pandémie – entre 210 000 et 220 000 nouvelles immatriculations – sont encore éloignés.

«Les livraisons sont reparties et on a un peu moins de pénuries de puces électroniques», a précisé à l’AFP François Roudier, responsable de la communication de la PFA. «Le mois de mars est traditionnellement un bon mois. On continue de remonter la pente, mais on est encore loin du niveau d’avant la pandémie», a-t-il détaillé.

Pour ce mois de mars, la croissance est tirée à la fois par les ventes de Peugeot (+35% par rapport à mars 2022, à 29.158 unités) et de la marque Renault (+30%, à 27.175 unités). Dacia, du groupe Renault, continue de progresser, quoique moins fortement qu’en février, à 19,4%, avec 15.186 unités. Côté groupes, Volkswagen enregistre une nette hausse avec 24.294 voitures vendues (+22%). Le groupe Stellantis (Citroën, Peugeot, Fiat), qui pèse 31% du marché français en volume devant le groupe Renault (23%), continue, lui, de souffrir de problèmes de logistique, mais voit ses livraisons légèrement progresser sur trois mois (+5,6%).

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Essor continu des voitures électriques

En marge de ces résultats commerciaux, l’autre enseignement réside dans l’essor continu des voitures électriques. Elles couvrent désormais 17% du marché des voitures particulières, soit quatre points de plus que l’année dernière à la même époque. De leur côté, les hybrides et hybrides rechargeables ont assuré 32% des ventes, et les voitures à essence 39%. A contrario, le diesel continue de reculer : -6% pour les immatriculations, pour ne plus représenter que 11% des voitures particulières.

La montée en puissance de l’électrique contribue à modifier la hiérarchie traditionnelle des constructeurs : les marques chinoises ne cessent de progresser, à l’image de MG, dont les immatriculations ont bondi de 161% en mars, avec 1471 unités. La marque talonne désormais Fiat (2022 immatriculations, +29%) en cinquième position. Sur ce segment de l’électrique, Tesla reste en tête avec 8710 immatriculations, en hausse de 80%, suivi de Peugeot, Renault et Dacia.

«Le choix technologique de la motorisation électrique bouleverse l’ordre établi chez les constructeurs au niveau national comme au niveau mondial. Avec l’arrivée des marques chinoises sur le marché français, les parts de marché des constructeurs historiques risquent d’être chèrement disputées», analyse Julien Billon, directeur général de AAA DATA.